Yann Oulevay
Verres soufflés
Les citrouilles urbaines de Yann Oulevay
Natif d’Yverdon-les-Bains, Yann Oulevay a conçu sa passion pour le verre à Nonfoux, où trois ans durant il fut l’assistant du fameux couple d’artistes verriers Baldwin-Guggisberg – des années qui comptent dans sa formation multiple, avec comme étapes principales Murano et le Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers (CERFAV) à Vannes-le-Châtel dans le nord de la France. C’est là qu’il fait la connaissance de Valérie de Roquemaurel, qui deviendra sa femme. Yann Oulevay va travailler avec elle dans les anciens locaux de Leclanché à Yverdon, avant de déménager à Pomy, où est installé un four monumental prénommé Norbert, entouré de deux autres fours à gaz.
Les créations de Yann Oulevay frappent par l’originalité de chaque pièce et le goût du travail mené à bien, jusque dans les moindres détails, selon un extraordinaire savoir-faire et une virtuosité accomplie. Les pièces sont soufflées à la canne, plus ou moins grosse, une activité très physique qui exige précision et rapidité : certaines grandes pièces sont soufflées à trois… Puis on passe à l’atelier, où il travaille à froid avec différentes machines, meules au diamant entre autres.
Yann Oulevay présente à Avenches une trentaine de sculptures de verre, certaines impressionnantes, comme ces récentes Citrouilles urbaines de 60 cm de diamètre qu’il obtient en coulant le verre dans des moules spéciaux réalisés avec des chaînes de tracteur : ces moules s’ouvrent comme des fleurs pour recevoir le verre en fusion. Il présente aussi un nouveau travail sur des Oiseaux stylisés. Et puis on peut encore admirer ses Filigranes, pièces finement ciselées sur le thème de la germination, de la vie : ce sont de grosses graines colorées, abordant des motifs pleins de mystère et d’invention.
Ce qui frappe dans le travail de cet artiste verrier, c’est le caractère délirant des formes et des couleurs. Celles-ci sont obtenues grâce à un creuset où l’on jette des ballottes, morceaux de verre coloré qu’il se procure dans l’ancienne Allemagne de l’Est, qui a gardé un remarquable savoir-faire dans ce domaine.
(Texte de Pierre Hugli pour le journal Pharts)
www.yannoulevay.com
Les citrouilles urbaines de Yann Oulevay
Natif d’Yverdon-les-Bains, Yann Oulevay a conçu sa passion pour le verre à Nonfoux, où trois ans durant il fut l’assistant du fameux couple d’artistes verriers Baldwin-Guggisberg – des années qui comptent dans sa formation multiple, avec comme étapes principales Murano et le Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers (CERFAV) à Vannes-le-Châtel dans le nord de la France. C’est là qu’il fait la connaissance de Valérie de Roquemaurel, qui deviendra sa femme. Yann Oulevay va travailler avec elle dans les anciens locaux de Leclanché à Yverdon, avant de déménager à Pomy, où est installé un four monumental prénommé Norbert, entouré de deux autres fours à gaz.
Les créations de Yann Oulevay frappent par l’originalité de chaque pièce et le goût du travail mené à bien, jusque dans les moindres détails, selon un extraordinaire savoir-faire et une virtuosité accomplie. Les pièces sont soufflées à la canne, plus ou moins grosse, une activité très physique qui exige précision et rapidité : certaines grandes pièces sont soufflées à trois… Puis on passe à l’atelier, où il travaille à froid avec différentes machines, meules au diamant entre autres.
Yann Oulevay présente à Avenches une trentaine de sculptures de verre, certaines impressionnantes, comme ces récentes Citrouilles urbaines de 60 cm de diamètre qu’il obtient en coulant le verre dans des moules spéciaux réalisés avec des chaînes de tracteur : ces moules s’ouvrent comme des fleurs pour recevoir le verre en fusion. Il présente aussi un nouveau travail sur des Oiseaux stylisés. Et puis on peut encore admirer ses Filigranes, pièces finement ciselées sur le thème de la germination, de la vie : ce sont de grosses graines colorées, abordant des motifs pleins de mystère et d’invention.
Ce qui frappe dans le travail de cet artiste verrier, c’est le caractère délirant des formes et des couleurs. Celles-ci sont obtenues grâce à un creuset où l’on jette des ballottes, morceaux de verre coloré qu’il se procure dans l’ancienne Allemagne de l’Est, qui a gardé un remarquable savoir-faire dans ce domaine.
(Texte de Pierre Hugli pour le journal Pharts)
www.yannoulevay.com